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Maestro : Petit cheval d'amazone
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28 octobre 2008

L'Indiana Jones des prés

C'était pourtant un plan bien huilé pour faire la nique au passage à l'heure d'hiver. Pendant que je combattais la rocade bordelaise, Liti et Greg m'avait rapatrié le lardon. Mieux ! Ils me l'avaient même brossé pour me laisser une chance de pouvoir le faire bosser un peu avant la nuit tombée. Arrivée toute guillerette à la pension, séance de Vanator ou travail à la longe entre les deux mon coeur balance. Oui mais voilà, y'en a un qui s'est sans doute dit qu'Halloween approchait à grands pas et qu'il fallait fêter ça dignement. Et oui, le voici, le voilà, le grand retour du balafré ! Si les cicatrices font l'aventurier je peux d'hors et déjà dire que Bouchon est l'Indiana Jones des prés !

Première étape, évaluer la blessure. Facile me direz-vous. Oui certes quand il y a assez de lumière ! Demi-tour donc pour aller chercher la lampe frontale. Sous les poils de nounours il y a bien une blessure à l'intérieur de l'antérieur gauche, une petite trainée de sang trahi sa présence. Bobo repéré c'est déjà ça, reste à déblayer le terrain pour avoir une chance d'entrevoir l'ampleur des dégâts. C'est là que le travail d'équipe commence, une belle symphonie en trio où chacun a son travail à faire. Premier membre : Bouchon. Une seule mission : être mignon comme un coeur. Se faire soigner, il connaît en long en large et en travers expérience oblige. Deuxième membre : Liti. Missions, surveiller le lardon et éclairer le champ de bataille pour permettre au troisième membre, ma pomme, de faire les soins sereinement ...

L'équipe est prête, on peut attaquer. D'abord raser généreusement les poils de nounours tout autour de la plaie en évitant si possible de couper un bout de viande au passage. La plaie est rasée, il faut à présent la nettoyer. D'abord à l'eau pour chasser au maximum les impuretés pour limiter ensuite les incursions douloureuses de la compresse récureuse. Dans l'idéal, il faudrait du sérum physiologique ou de l'eau fortement salée. A défaut, l'eau "toute bête" fait l'affaire. Pas de douche ? Pas de problème, un vaporisateur ou une seringue (propre je précise) permettent d'avoir assez de pression sans transformer l'écurie en flaque géante. Deuxième étape "rasage et nettoyage" terminée. L'équipe peut s'offrir une pause. Un petit bonbon au réglisse donner discrètement au grand blessé aide à entretenir sa totale coopération.

Maintenant que le champ de bataille est propre et déblayer, on peut évaluer plus facilement la gravité de la plaie et les soins à y faire. Une grosse région pelée, une autre au stade de plaie peu profonde (mais au delà du "petit bobo") et, joie intense pour les estomacs fragiles, un lambeau de peau qui pendouille nonchalement. Couper ou ne pas couper ce bout sanguinolant ? Si d'un côté la sensibilité stomacale hurle trés fort "Touches pas on verra plus tard." le bon sens, lui, dicte de se débarasser du superflu pour faciliter la cicatristation future. Un ciseau qui coupe bien, une grosse inspiration, surtout ne plus se laisser le temps de réfléchir ... Clac ! Le lardon n'a même pas trésailli, c'est un warrior, un vrai, un qu'a des poils ! Nouveau rinçage. Voilà la plaie est parée, fin de la troisième étape !

Reste à désinfecter à l'aide d'une compresse imbibée de bétadine. Je tapote doucement, ne négligeant aucun recoin, chassant les dernières impuretés rebelles. Bouchon tressaille légèrement mais reste sage. C'est là qu'on apprécie pleinement d'avoir un cheval éduqué et coopératif. Reste à choisir le produit que je vais appliquer pour finir. Cothivet en spray ou Tifène en gel ? J'opte pour le gel qui va avoir le mérite de "remplir" la plaie, je garde le spray pour la fin de la cicatrisation. Quatrième et dernière étape achevée ! Fin des soins. La nuit est tombée depuis un petit moment. Combat Nuit versus Greluche terminé ! Victoire écrasante de l'obscurité grâce à l'aide inespérée de mon Albator à poils longs. Aller je ne me plains pas, des bobos je n'en ai pas eu tant que ça cette année. On va prendre ça pour un stage de révision aux premiers secours ...

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