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Maestro : Petit cheval d'amazone
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16 octobre 2008

Vanator Therapy XI

Un mois s'est écoulé depuis la dernière fois que j'ai mis Bouchon dans le camion. Je n'ai depuis pas recommencé, l'étape étant acquise j'ai fait le choix de le laisser un peu en paix avec ça pendant que je cogite à qui mieux mieux sur le fichu casse-tête de la fermeture du pont. Rideau de drap en lamelles, bâche tendue en guise de fermeture ... des idées plus ou moins réalisables ont été posées sur la balance avec une seule obsession : la sécurité de tous. Chaque piste avait ses avantages et ses inconvénients, avec pour la plupart une mise en oeuvre difficile et l'obligation d'avoir plusieurs personnes pour m'aider le jour J. L'étape "Moteur en marche" n'a finallement pas été possible elle non plus jusqu'à présent : impossible d'avoir les clés du camion (trés utiles somme toute pour démarrer) au moment voulu. Un mois que je stagne et que cela m'énerve !

Ce soir, tout le monde est parti de la pension, je suis seule avec Bouchon. Séance de longe avec sauts de puce, le lardon a été particulièrement appliqué et disponible au travail aprés plusieurs jours en mode "Givré". Ce sont les conditions idéales pour s'offrir une petite séance de révision des acquis de la Vanator Therapy. Hop amène le coco au camion, lui demande l'immobilité le temps de baisser le pont, se placer sur le côté et demander l'embarquement immédiat dans la boîte. Tout se passe comme sur des roulettes. Hop monte dans le camion, gratouille au passage pour féliciter la bonne conduite, agites le bas-flanc, redescends et regardes toute guillerette le loupiot attendre bien sagement qu'on lui donne l'autorisation de descendre.

"C'est trop bête de s'arrêter là, y'a personne pour m'aider mais je peux au moins l'habituer aux grincements du pont". Ca c'est une idée !!! Hop prends le pont à bras-le-corps et soulève précautionneusement l'engin dix mini-centimètres au dessus du sol. Hiiii ! (grincement du dit-pont). Pas de réaction. Repose le pont, souffle et se dit que décidement vu comment il est gentil y'a moyen d'aller plus loin ... Hiiiiii ! Le pont culmine à 30 cm, toujours aucune réaction. Les yeux rivés sur le lardon je ne cesse de lui parler. Hop repose le pont, et avant qu'il n'en ait l'idée, je lui demande de descendre. On souffle (enfin surtout moi) et je redemande un embarquement. Re-gratouille, re-pont ... Hiiiii ! 30 cm ... Hiiiiiiiii ! 50 cm ... j'ai le souffle coupé, les mains moites ... Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!! Il ne reste plus que 40 cm pour fermer le pont totalement. Du côté du lardon, c'est la Zen Attitude. Je pourrai, oui je pourrai, fermer complètement, il suffit de rien du tout. Je ne suis qu'à quelques centimètres du bol de sangria mais j'ai déjà appris à mes dépends que vouloir aller trop vite est la pire des erreurs.

Alors, le pont a retrouvé la terre ferme, les sabots du lardon aussi et moi, moi, je flotte à 15 000 pieds au dessus du sol, totalement hébétée d'avoir passé l'étape que je redoutais le plus depuis tout ces mois aussi facilement que cela. Adieu bâche, rideau et autres installations farfelues je n'aurai pas besoin de vous, d'ici peu le pont sera totalement fermé sans aucun artifice ni ruse de greluche. Ce soir, j'ai un sourire idiot gravé sur le visage, je peux enfin m'autoriser à rêver un peu à des aventures sur les routes de la région ... mais juste un peu ...

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