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Maestro : Petit cheval d'amazone
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Maestro : Petit cheval d'amazone
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7 octobre 2007

Dentelle

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Travailler un cheval ou plutôt travailler avec un cheval c'est comme faire de la dentelle, on travaille un point aprés l'autre, décomposant chaque étape pour au final prendre du recul et se rendre compte que tous ces petits points mis bout à bout commencent à former un bel ouvrage. Un cheval c'est une "oeuvre" sans fin qui évolue au gré du temps et de nos experiences communes.

Depuis son achat au mois de Janvier dernier, il était clairement établi que Bouchon était destiné à être "cheval de dame", la difficulté étant qu'à ce moment-là il était tout juste sorti du débourrage. Alors au fil des jours, il a appris son métier, les étapes ont été décomposées au maximum afin d'éviter toute source de stress pour lui qui reste, malgré tout, à fleur de peau. Les codes utilisés à califourchon ont été pensés dés le départ pour un usage "amazonien" privilégiant la voix, le poids du corps et les placements de badine à droite à tout le reste. L'immobilité au montoir, basic du cheval "bien éduqué", a été soignée, la balancine et la jupe (qui reste un accessoire dispensable) ont été amenés avec moultes précautions ... travail de fourmi ayant pour seul but de transformer la mise dans les fourches en une simple formalité. Rigueur et patience, attendre qu'enfin le lardon me dise "C'est bon je suis prêt", phrase tant espérée qui, enfin, m'a été soufflée à l'oreille.

Alors ce soir, ma "précieuse", ma selle d'amazone rêvée, a quitté son porte-selle pour enfin se poser sur le dos qui lui était destiné. Tout se fait dans un état second, mêlé de gravité et d'un étrange détachement. Ce n'est pas possible que ce moment tant attendu se réalise enfin. Un petit tour de longe pour vérifier une denrière fois que tout va bien, puis le guider devant le montoir comme toujours, et se mettre enfin en selle, d'abord à califourchon en prenant bien soin de faire sentir ce corps assis plus en arrière que d'habitude. Faire quelques pas et vu que tout va bien faire ce geste répété "pour de faux" tant de fois avant ce soir : passer la jambe droite par dessus l'encolure et laisser la cuisse se lover contre la fourche fixe. Au moment de chausser l'étrier se rendre compte qu'il est trop court, bénir la zen-attitude du lardon qui permet de démonter l'étrivière de sécurité et de le régler tranquillement. Se remettre en place, une dernière inspiration et demander le pas. Instant de grâce, ça y est nous y sommes ... et tout coule de source. Le corps se calque avec délice au rythme des sabots, aprés quelques tours se prendre au jeu et demander le trot, la gazelle bretonne dévoile le confort de ses allures. Et finir, par un tour de galop à chaque main "pour voir" et tout va !

20 minutes dans les fourches, 20 minutes d'éternité, 20 minutes c'est bien assez pour le "cheval de dame" tout neuf ... et il en sera ainsi pendant plusieurs mois. Une fois par semaine pas plus, la greluche prendra sa petite "dose" de monte dans les fourches, encore une fois donner du temps au lardon de finir son adolescence et d'affiner son métier. Dentelle, je n'en suis qu'aux tous premiers points ...

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Commentaires
H
Je suis très heureuse pour vous deux, tu as l'air d'être très bien partie pour ta dentelle. Je suis sûre qu'elle sera magnifique.
T
voilà tu as résussi!!! réussi a me mettre les larmes aux yeux, parce que tu arrives si bien a nous retranscrire ce moment d'intense émotion...<br /> <br /> merci encore de nous transmettre regulièrement ces moments de bonheur simple que tu passe avec ton bonhomme...<br /> <br /> et saches que plus le temps passe et plus l'envie de devenir greluche un jour a mon tour grandie...
S
C'est super! Je suis très contente pour toi et le lardon: ça devait être du bonheur en barre!!!!
L
ça vaut le detour moi j'vous l'dis!!!
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