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Maestro : Petit cheval d'amazone
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14 avril 2007

Où la greluche embrasse le bitume

Au programme aujourd'hui travail en carrière, avec en particulier pour objectif ce fameux galop. Bichonnage, sellage de la graine de champion, aujourd'hui on étrenne son nouveau tapis de rando collection "Ete". La carrière est à environ 200-300m de l'aire de pansage via la route.

Comme a chaque fois nous faisons les premiers 50 mètres à pied, une fois arrivés proche de la route, je ressangle, je monte ... Zozo est toujours aussi exemplaire au montoir. Je m'installe tranquillement et hop on enclenche la marche avant. Une foulée et puis ... TCHERNOBYL !!! Le bouchon part en vrille, ruades retournées carpées ... "Allo Houston, nous avons un ... PAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAF !!!" Zozo n'est pas breton pour rien, il envoie valser sa greluche comme une galette sur bitume. Chute sur le dos, tête et reins en première loge. Je suis sonnée, dans ma tête résonnent les cloches de l'Apocalypse. Je tourne la tête pour voir le furieux continuer sa gigue et prendre la direction de la pension. Un seul réflexe, me sortir de la route, je suis juste en sortie de virage, une voiture peut arriver à tout moment ...

Les proprios de la pension m'ont entendue crier au moment de la chute, l'un recupère le lardon appeuré pendant que l'autre vient à ma rencontre. Je me traîne plus que je ne marche jusqu'à l'aire de pansage et m'écroule sur une chaise. Tout le monde s'agite autour de moi, moi tout ce que je trouve à dire "Non mais ça va hein, laissez moi quelques minutes et je remonte dessus je peux pas le laisser sur cette chute". Ma tête bourdonne, mes yeux se voilent, la nausée n'est pas loin, je suis aussi blanche qu'un popotin de greluche qui n'a pas vu le soleil depuis 30 ans. Pendant plus de 20 minutes on va m'entendre marmonner que je n'ai pas dit mon denrier mot, que je vais monter, que bon dieu je sais pas ce qui s'est passé mais je vais trouver et qu'il n'est pas question d'aller aux urgences je vais bien (?!).

Mon teint reprend une couleur plus catholique, la vue redevient claire, je me lève, et récupère le Zozo qui pendant tout ce temps m'attendait à l'attache. Et me voilà partie, mon Bouchon sous le bras, en direction de la carrière, je veux monter mais mon coprs me le refuse catégoriquement ... puisque c'est comme ça je vais le longer. Il est hors de question pour moi qu'il retourne à son pré sans bosser, je veux éviter à tout prix l'association "Greluche par terre = Bouchon aux vestiaires".

C'est ainsi que pendant 20 minutes "Greluchator" va bosser sans piper mot. Il va s'appliquer le lardon, il va y mettre du coeur jusqu'à sauter le mur de chantier de la mort qui tue sans se faire prier. Même aprés la fin de sa séance, pendant que je donnais un cours d'obsctace à un pensionnaire, il ne va pas prendre le temps de brouter, il va rester contre moi. Anthropomorphisme de ma part sans doute mais il m'a semblé qu'il me couvait.

Retour à la pension, mes muscles se sont refroidis, le mal de tête revient de plus belle, mes reins me font mal, je ressemble à une limace rhumatisante. Pendant que je fais les derniers soins au lardon, mes copines les nausées reviennent, suivies de prés par les vertiges ... et pour couronner le tout ma machoîre commence à etre envahie de fourmillement, puis la main droite. Ok ok là ça sent le pâté, j'accepte enfin de me faire emmener aux Urgences (oui je sais il était temps).

Et c'est ainsi que la greluche, 3 heures aprés sa cascade se retrouve attifée d'une magnifique chemisette "cul à l'air" et de se faire ausculter de partout par un gentil docteur de la même veine que le beau Docteur Derek Shepherd (Grey's Anatomy).  Soupiiiir !!!  Note à moi-même : excellente idée d'aller se faire éradiquer le poil deux jours auparavant chez l'esthéticienne hi hi hi !!!

S'ensuit une batterie de tests, IRM, radios et heures d'observations entrecoupés par de longues ballades en fauteuil dans les couloirs de l'hopital pour aller d'une salle à une autre. J'avoue que je me serai bien laissée tentée par une course endiablée tellement ils glissaient bien ses couloirs (je sais je suis incorrigible !). Minuit, j'ai enfin le feu vert pour rentrer à mon chez-moi, au revoir Docteur Sexy snif !

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