I believe I can flyyyyyy !!!
Ca y est !!! C'est le week-end ! Enfin
le meilleur moment de la semaine est arrivé et c'est sans regret que je
quitte l'ordi du boulot pour aller passer l'aprés-midi avec Zozo. Le
programme est simple puisqu'il reste le meme : pansage, papouillages et
ballade à pieds dans les vignes ... sur le papier il est d'une
simplicité enfantine mais un facteur de poids va venir compliquer les
choses : le vent !
Cela n'a l'air de rien pourtant vu de nos yeux
d'humains mais pour les chevaux c'est grandes sensations assurées :
bruits qui viennent de loin et qu'on ne sait identifier, bâches qui
claquent ... etc ... de quoi transformer une calme aprés-midi en remake
de Fort Boyard.
Première épreuve : traverser le pré sans
dommages, ma technique de la démarche du canard bourré se perfectionne
chaque jour. Aucune perte de botte à déplorer encore et mon royal
popotin n'a pas encore gouté aux joies du bain de boue/glaise/crottins
qui, pourtant, doit etre un vrai petit miracle pour la beauté de la
peau.
Deuxième épreuve : déjouer la vigilance du mini
Pick-Pocket, enfiler rapido le licol à Zozo et quitter les lieux au
plus vite avant que la miniature poilue n'entame le racket en règle de
mes poches. Ne pas hésiter à jouer du coude et de la longe pour
eloigner le malotru.
Troisième épreuve : rendre mon Pimousse
presque présentable. Le petit est inquiet à cause du vent, je fais donc
le choix de ne pas l'attacher. J'ai remarqué depuis longtemps qu'un
cheval stresse moins quand il ne se sent pas "coincé". Je préfére le
laisser regarder ce qui l'inquiete meme si le prix à payer est de faire
de la marche à pied tout autour de l'aire de pansage. Et je vais en
faire des tours et des tours, à brosser en meme temps que je marche. Ne
pas s'énerver, ne pas s'énerver ... zeeeeeeeen ... je parle à Zozo, le
gronde gentiment si besoin car etre inquiet n'excuse pas certaines
incivilités comme de bousculer son bi-pattes.
Le petit n'est pas serein et avant que cela vire au combat de catch je préfère abréger le pansage et rester sur du positif.
Quatrième
épreuve : la greluche n'est pas une chochotte, on part donc se ballader
sous les rafales de vent. C'est dans les conditions extremes que l'on
crée une relation, c'est aussi le moment de tester encore et toujours
Zozo. Mieux je connaitrai ses réactions à pieds, mieux j'y serai
préparée en selle. On baisse la tete et on avance sous les bourrasques
qui sifflent. Je suis tentée d'écarter les bras en hurlant "I am the
Queeeeeeeen of the wooooooooorld !!!" seulement pas de Di Caprio en vue, et la forte probabilité d'être ridicule m'en empêche.
Cinquième épreuve : expliquer à Maestro que ce
n'est pas parce qu'on se ballade en longe qu'il faut piler toutes les 5
secondes pour grapiller une touffe d'herbe. C'est FOR-BID-DEN ! C'est
un travail comme un autre, il doit rester à mes côtés, ne jamais
dépasser (c'est une chose déjà acquise) et rester aux ordres à chaque
instant. Il y a des moments pour se gaver d'herbe et ces moments là
arrivent quand JE le décide.
La ballade se passe somme toute
calmement, une bache qui claque déclenche tout au plus un petit écart,
le petit est courageux, il s'arrête de lui meme pour analyser la
situation. Excellent mental de warrior !
Fin de l'aventure, je
ramene Zozo dans son pré où Passe-Partout reste à l'affut pour me faire
les poches ... je crois que je déteste cette petite chose poilue. Une
dernière pomme, quelques gratouilles et c'est l'heure de se quitter non
sans une petite inquiètude pour demain : j'ai pris rendez-vous avec
l'ostéopathe et si le vent est aussi fort qu'aujourd'hui je ne suis pas
sûre que ce soit des conditions idéales pour manipuler un cheval.