Chevaliers des temps modernes de jadis

"Tiens et si on partait à la découverte de nouveaux chemins ? Aller, nous sommes des aventuriers, on part au pif et on verra bien où cela nous mène !" Ouah la bonne idée de greluche ! Et nous voilà partis avec Clash, l'un devant, l'autre derrière sous un petit soleil ma foi fort sympatique ...

Deux heures déjà que nous arpentons la campagne. L'enthousiasme est là, les cocos semblent heureux de découvrir de nouveaux horizons, ils marchent d'un bon pas quand : "Dis je crois que t'as un problème à ton fer ..." Argh ! La tuile ! Bouchon, dans son désir de ne pas me laisser en panne d'histoires, n'a rien trouvé de mieux que de voiler son fer. Evidement, tricoise, mailloche et clous salvateurs sont restés bien au chaud à la pension. Je peste, je râle, devant le fer tordu et les clous à moitié arrachés et, comme un fait exprés, pas âme qui vive à l'horizon. Que "fer" (jeu de mot Maître Capello !) ? Bouchon ne manifeste pas la moindre gêne malgré son talon aiguille artisanal donc, à la guerre comme à la guerre, nous reprenons la route à la recherche d'un autochtone assez aimable pour m'ouvrir sa boîte à outils ... 1er Mai, il fait beau, il devrait y avoir du monde dehors pourtant mais que nenni ! C'est désespérant !

Enfin, un vieux hangar apparaît et à l'intérieur une bande de blousons noirs tout droit évadés des années 60 bricolant de vieilles carcasses métalliques ressemblant de trés loin à des voitures. Z'ont pas l'air trés commodes mais une greluche en détresse devrait emmouvoir leurs coeurs de rockers non ? "Oyez braves chevaliers des temps modernes de jadis, auriez vous la bonté de secourir une damoiselle en détresse ? Voyez messires, j'ai crevé le pneu de mon fier quatres-pattes motrices, pourriez vous me quérir une tenaille que je puisse lui dégager la jante et continuer ma route vers de nouvelles aventures ?" Sans doute épatés par la maîtrise de leur langage technique, j'obtins dans la seconde l'outil ad'hoc et pu déferrer le lardon sous leurs regards épatés. Parce que oui, une greluche qui met les mains dans le camboui, pardon dans le crottin, bin ça épate son petit blouson noir !

Quelques palabres plus tard, nous avons repris notre route, le fer joliment voilé attaché façon tunning sur le pare-choc de la selle. Ce n'est qu'une fois rentré à la maison et dûment redressé qu'il pu rejoindre son peton attitré pour de futures nouvelles aventures.