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Maestro : Petit cheval d'amazone
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Maestro : Petit cheval d'amazone
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22 avril 2008

La face cachée

Couture

Pour beaucoup, l’amazone est l’incarnation même de l’élégance à cheval. Les voir galoper parées de leurs plus jolies tenues laissent souvent rêveur mais ce dont on est beaucoup moins conscient c’est ce qui se passe en coulisse.

Nous sommes peu nombreuses à pouvoir nous offrir les services d’une couturière professionnelle, ce n’est pas parce que nous montons comme une « princesse » que nous avons le train de vie qui va avec. Le plus souvent l’achat de la selle a mis à mal nos maigres économies. Nous mettons donc à contribution nos dons personnels ou si, comme moi, nous sommes plus douées avec une clé de 12 qu’une aiguille nous recrutons la mamie, la maman, la copine … quiconque a le talent et la patience de mettre ses aiguilles au service de nos délires les plus fous.

Concevoir une tenue c’est d’abord la construire dans sa tête et sur le papier, prendre le temps de réfléchir à ce qui peut être fait ou pas pour qu’elle soit pratique et en accord avec la discipline dans laquelle nous allons l’utiliser. Je me vois mal enchaîner un parcours de hunter vêtue d’une tenue Renaissance ou présenter une épreuve d’Elegance habillée en vahiné colorée. C’est aussi chercher les astuces, les petits détails qui feront la différence, trouver des patrons de « base » que nous pourrons éventuellement modifier, une veste ou un chemisier à recycler. C’est aussi faire des concessions, entre l’idée de départ et la réalisation finale souvent les impératifs techniques, pratiques, financiers exigent que l’on modère ses ardeurs.

Vient ensuite l’étape de l’archéologie de placards, du shopping dans les magasins en tous genres pour regrouper la matière première. Chiffonner un morceau de tissu dans la main pour voir s’il ne froisse pas trop facilement, le soupeser, le palper pour juger de son « tombé », mettre de côté le joli tissu délicat qui va trop vite ramasser la poussière ou difficilement résister à un mouvement un peu brusque. Un joli bouton par ci, un chouette ruban par là … l’accumulation des « petits riens du tout » mettent très rapidement le budget en émoi.

Puis c’est la réalisation à proprement parler avec les premières angoisses quand les ciseaux se lancent à l’assaut du coupon de tissu. La tenue prend peu à peu forme, quand couturière et amazone ne sont pas sous le même toit c’est la course pour les essayages. C’est ainsi que l’on peut se retrouver au beau milieu d’une écurie entre brouette et balais, juchée sur un bidon pour ne pas salir le tissu tout neuf, et n’osant trop bouger de peur de se retrouver avec une épingle plantée dans notre précieux fessier. Il faudra apprendre à garder une certaine dignité accoutrée dans une tenue frôlant le ridicule.

Voilà l’une des faces cachées de l’amazone, beaucoup de travail en coulisses pour quelques minutes de bonheur.

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Commentaires
T
... ce serait pas plutôt:<br /> "La fesse cachée?"
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