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Maestro : Petit cheval d'amazone
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Maestro : Petit cheval d'amazone
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16 août 2007

Une balneo dans le seau ...

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Voici trois jours que mes soupçons d'abces dans le sabot anterieur gauche semblent se confirmer. Le membre est nickel, pas une chaleur, pas un gonflement, et malgré le repos la boiterie s'intensifie. La sole semble trés sensible lorsqu'il marche et pose de préférence la pince du sabot au sol. Il se promenerait avec un panneau "ABCEEEEEEES !!!" au-dessus de la tête que cela n'en serait pas plus clair !

C'est donc le branle-bas de combat pour faire mûrir tout ça pour, à terme, soit que cela perce tout seul (doux rêve) soit que je fasse venir le marechal pour qui sonde le pied et fasse un trou dans le sabot pour évacuer le pus. Divin programme en perspective ... J'ai le choix entre des cataplasmes de graines de moutarde, de lin ou de son (trés pratique à dégotter par exemple un jour ferié) ou opter pour des bains de pieds d'eau tiède additionnée de javel ... beaucoup plus simple de rassembler les ingrédients.

C'est là qu'on commence à rigoler ... d'abord amener de l'eau chaude jusqu'à la pension. Commence la chasse au "thermos" dans la maison des parents. Un seul ne suffira pas, donc on fouille, on creuse, on accumule jusqu'à prendre en otage la cafetière isotherme. Etape un réussie avec succés, la greluche a en sa possession trois magnifiques recipients. Faire bouillir de l'eau c'est d'un simplicité enfantine, remplir tout le monde sans en mettre partout ou se brûler (une grande spécialité greluchienne avec les coupures) ça commence à devenir sport. Ranger tout le monde dans un seau, mettre la main sur le bidon de javel et partir sans trop tarder à la pension ... la dame a un peu de route mine de rien ce serait dommage d'avoir dépenser sa belle énergie pour avoir au final de l'eau froide ...

Arrivée à la pension, décharger le materiel, répondre patiemment aux questions des curieux qui se demandent ce que vous allez bien pouvoir faire avec cet attirail de compet'. Direction le pré, là-bas tout au fond le Bouchon s'empiffre sans état d'âme et au moment où je l'appelle, lêve la tête et me tend l'anterieur ... traduction : "Arghhhhh Moman je souuuuuuuffre !!! Si si regardes ça fait bobo làààà". Y'a des jours où je me demande s'il n'a pas fait un stage à l' "Actor Studio" tellement il m'arracherait une larme ! Mettre le licol, ôter le masque de concombre en faisant fi du désormais habituel "Mon dieuuuu le scratch va me mangeeer !!!" puis rassembler un maximum de patience pour s'attaquer à l'une des plus grosse mission de la journée : rapatrier le grand malade jusqu'à l'air de pansage. En temps normal ça prend deux secondes, là c'est un chemin de croix, le Kho-lanta de la patience greluchienne, le parcours du combattant de la zen-attitude. Deux foulées, hop le convoi pile, yeux larmoyants tout plein de douleur à faire fondre un iceberg, caresses et moultes mots doux, le convoi repart ... deux foulées, le convoi pile ... etc ... etc ... au bout d'un temps certain, la grande chochotte est arrivée à bon port.

C'est le moment de dégainer le matos de compet', le seau chip à Maman ("Oui mais tu comprends il a la forme parfaite ton seau !"), l'eau chaude, l'eau froide, la javel ... au passage éviter de s'éclabousser avec le mélange si on ne veut pas rentrer à la maison avec un jean façon "Tie & Die" ... soulever le pied qui fait bobo, poser le seau dessous en faisant un pari sur le lieu d'atterissage du pied une fois libéré et encourager le lardon pour qu'il reste bien sage. "Non non Bouchon t'inquiètes po t'as pied ici ..." Reste à faire mijoter le tout environ 15 minutes en employant toutes les armes possibles : caresses, gratouilles, pansage de luxe, ration et en dernier recours tranches de pain d'épices irrésistibles.

Et voilà ... un Bouchon soigné aux petits oignons qui, avouons-le quand même, est une véritable petite merveille à soigner. Il faut dire qu'avec toutes les pathologies qu'il développe au fur et à mesure il sait que l'infirmière est super entrainée. Reste à attendre que ce satané abcés mûrisse suffisement pour qu'on puisse enfin le localiser à coup sûr.
Voilà ... 21h30 au mieux ... 22h au pire, la greluche est enfin de retour chez elle, un chouilla fatiguée quand même mais prête à recommencer dés le lendemain ...

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Commentaires
C
Je savoure, je savoure... Le style y est, les efforts sont tellement palpables, ... oh que ça sent le vécu, tout ça! Allez, bon courage au Bouchon et à sa môman-gâteau-gâteuse!!! Vivement que ça mûrisse! Bises, Chevrotine
A
hé ben, la carrière d'infirmière s'affirme ! et les reflexes s'aiguisent à force<br /> <br /> à force on va se demander s'il fait pas tout ça juste pour avoir sa greluche au p'tit soin ;)<br /> <br /> bon courage en tout cas !
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